Bien plus qu’un câble pour… consommer sa propre électricité

03 décembre 2019

Face à l’augmentation constante du prix de l’électricité, de plus en plus de ménages se tournent vers l’alternative de l’autoconsommation électrique. Majoritairement issue d’une production photovoltaïque, l’autoconsommation électrique pousse aujourd’hui les professionnels, et notamment les fabricants de matériels, à se poser de nouvelles questions sur la performance et la sécurité des composants. Entretien avec Marc Maslowski, directeur exploitation au Consuel.

 

Il y a encore 10 ans, installer des panneaux photovoltaïques sur son toit voulait dire produire de l’électricité dans le but de la revendre. Avec la diminution du prix du rachat de l’électricité par EDF (aujourd’hui environ 10c€/kWh) et les prévisions d’augmentation des tarifs (environ 5% par an dans les 10 prochaines années), l’autoconsommation est devenue une solution rentable sur laquelle se penchent de nombreuses familles. Au début de l’année 2019, ENEDIS comptait 30 000 installations en autoconsommation. Un marché qui a doublé en 2 ans et qui s’annonce très prometteur, puisque selon le ministère de l’énergie, 4 millions de maisons individuelles seront équipées en autoconsommation d’ici 15 ans.

L’autoconsommation électrique, en quoi cela consiste ?

L’autoconsommation, c’est consommer l’énergie directement sur son lieu de production. Concrètement, cela veut dire que des panneaux photovoltaïques sont installés sur les toits des habitations.

L’électricité produite est ainsi directement utilisée pour les besoins en énergie du bâtiment. Le surplus est quant à lui le plus souvent revendu et réinjecté sur le réseau.

Comme le souligne Marc Maslowski du Consuel « Jusqu’à présent les systèmes d’électricité n’étaient prévus que pour la production ou que pour la consommation d’énergie. L’autoconsommation, nous pousse à envisager les choses dans les 2 sens. Or le courant produit est continu et le courant consommé est alternatif. Il faut donc prévoir la transformation de ce courant à travers un onduleur et envisager la cohabitation de tout cet équipement dans un souci de sécurité ».

 

Quels risques ?

Pour l’installation comme pour l’entretien des panneaux photovoltaïques, il est impératif de se faire accompagner par un professionnel et de bien choisir ses équipements. « L’un des points essentiels, c’est la conformité du matériel. Les câbles comme les connecteurs doivent être conformes aux normes et aux besoins. Or il existe des normes différentes à respecter pour le courant alternatif et pour le courant continu*. Il existe également différents types d’onduleurs (onduleur, micro-onduleur) à choisir en fonction du type de panneaux photovoltaïques.

Les câbles sont une partie essentielle de l’installation, un peu comme le système veineux en anatomie. Ils ont en charge le transit de l’intensité et assurent la distribution du courant alternatif et continu. Il est donc vraiment essentiel de bien les dimensionner par rapport à la puissance de l’ensemble de l’installation. Une fois que le branchement est réalisé, il n’est pas possible de stopper la production de courant. La sollicitation du matériel est importante et les conditions souvent extrêmes. Les câbles doivent résister aux UV, aux rongeurs, à l’abrasion et à l’échauffement. S’ils ne sont pas conformes, les risques d’incendie par échauffement sont réels.

L’autre point concerne l’étanchéité, si elle est mal faite, cela peut remettre en cause toute l’efficacité de l’installation. En tant que Consuel, nous sommes en charge de contrôler et de nous assurer de la conformité des installations. Dans le domaine de l’autoconsommation photovoltaïque, les choses n’ont pas toujours été faciles. Avec le temps, les professionnels ont appris à gérer ces demandes et maitrisent aujourd’hui tous les points ». Avec les câbles CABLE de FRANCE les installateurs sont assurés d’utiliser un produit de qualité, conforme aux réglementations.

 

Et demain ?

Boostée par les politiques gouvernementales l’autoconsommation électrique a de beaux jours devant elle. Son attrait économique et écologique risque de séduire plus d’une personne. Des solutions permettant de stocker cette énergie (batteries) afin de rendre les infrastructures de plus en plus autonomes sont actuellement en cours de développement. Ces circuits courts, limitant l’émanation de CO2 devraient rapidement se développer pour que demain, nous soyons tous producteurs et tous consommateurs de notre propre énergie !

 

Bien plus qu’un câble pour devenir producteur d’électricité.

 

 

* Les référentiels des installations photovoltaïques :
  • Prescriptions de sécurité de la NF C 15-100 ;
  • Guides UTE C 15-712-1 et -2 et XP C 15-712-3, présentant les exigences d’installations et de protection contre les chocs électriques en corrélation avec la norme d’installation IEC 60364-Partie 7-712 : (Exigences applicables aux installations ou emplacements spéciaux – Installations d’énergie solaire photovoltaïque), en complément de la NF C 15-100 ;
  • Guide UTE C32-502 : Guide pour les câbles PV1000-F utilisés pour les systèmes photovoltaïques. Il donne les prescriptions pour les différents types de câbles destinés à être utilisés dans les installations photovoltaïques pour la ou les partie(s) soumise(s) aux mêmes contraintes que celles des panneaux photovoltaïques (rayonnement UV, chaleur, intempéries,…).